La valise est bouclée, la voiture chargée et la maison fermée. Nous sommes prêts pour deux semaines d'aventure. Nous partons en road trip à 1150 kilomètres de chez nous, soit, à plus de 12 heures de route. Au programme, un mariage dans les Alpes australiennes et quelques jours chez Marg et John, dans le sud de la Nouvelle Galle du Sud.
Bill est au Japon. Qui va donc s'assurer que le potager n'ait pas complètement cuit après deux semaines sans arrosage sous le soleil brûlant de novembre ?
Heureusement, Simon a fini le chantier d’irrigation juste à temps. Ce qui va nous permettre de partir sereins en vacances.
Après le potager, le plus demandeur en eau, le système d'arrosage automatique a été étendu au reste du jardin. Il aura fallu au moins 300 mètres de tuyau et un paquet de pièces de raccordement pour alimenter en eau toutes les plantes du terrain.
Il y a un an, nous avions fait creuser des tranchées à différents endroits de la propriété. Puis nous avions enfoui des tuyaux et posé des robinets de part et d'autre du jardin. L'eau qui en provient, transite d'un puits dans la forêt vers un réservoir de 20 000 litres grâce à une pompe électrique - qui fonctionne avec les panneaux solaires. Les robinets sont raccordés à des tuyaux qui sont reliés à d'autres conduits plus fins, munis de petits trous à 30 cm les uns des autres. L'eau s'écoule par gouttes-à-gouttes autour des arbres où en bande dans les bacs du potager. En une heure, environ un litre et demi d'eau sort de chaque trou. Aussi, pour ne pas épuiser nos réserves d'eau et ne pas noyer nos pauvres végétaux, nous avons automatisé le système d'arrosage.
Dans une cabane spécialement construite à cet effet, Bill a installé un boîtier électrique relié à 12 vannes qui permet de programmer l'heure, la partie du jardin et le temps que l'on veut consacrer à l'arrosage. Le boîtier est connecté à Internet. Il a été programmé pour arroser différentes parties du jardin à différents moments de la journée tout en prenant en compte les précipitations des derniers jours. Il ajuste ainsi le temps d'arrosage en fonction de l'eau que la plante a étanché grâce à la pluie déjà tombée.
Malheureusement, nous avons pas de boîtier électrique qui nourrit et donne à boire aux poules. Nous n'avons pas non plus de porte qui ouvre et ferme automatiquement le poulailler en veillant à ce qu'aucun serpent ne soit enfermé avec nos gallinacés. Nous avons donc contacté un couple qui avait déjà séjourné dans l'un de nos Airbnbs. Enchantées, les deux voyageuses vont prendre soin de nos poules et passer une semaine dans le bus sans personne aux alentours. Et bonne nouvelle pour elles, elles n'auront pas à se préoccuper du jardin.
