Lochiel et sa maison adossée à la colline

Aurélie alias "Oh really"L'humeur du jour, Le quotidien

Chargés comme des mulets nous avons parcouru 550 kilomètres pour arriver à Lochiel. Un petit coin de paradis entre Melbourne et Sydney au Sud-Est de l’Australie qui porte bien son nom puisqu’on l’appelle la Côte de Saphir. Nous sommes arrivés chez Marg et John, la mère et le beau père de Simon. C’est si bon de se faire chouchouter par des parents quand on est loin des siens.

D’ici quelques jours nous serons à Valla. J’avoue m’inquiéter un peu de mes capacités à me remettre au travail après une si longue pause. Je profite de cette immersion en pleine nature pour apprendre ou réapprendre le nom des espèces animales et végétales qui m’entourent. Evidemment dans un pays où l’on parle anglais, une mouette ne s’appelle pas une mouette et une pâquerette ne s’appelle pas une pâquerette. Je dois donc mettre à jour mes connaissances et apprendre les espèces endémiques de l’Australie dont je n’avais jamais entendu parler.

Il règne ici une ambiance propice à la méditation. Du haut de la colline, où se situe la maison, on peut observer toute la vallée et au loin, on peut apercevoir la mer. Il n’est pas nécessaire d’attendre trop longtemps avant que s’approchent toutes sortes d’oiseaux magnifiques. Et le soir, quand le soleil se couche et rend la température supportable, les kangourous s’éloignent de leur zone ombragée pour venir brouter l’herbe du jardin. Le paysage a changé en l’espace de deux jours. Quand je suis arrivée, les champs avaient bruni par le manque de pluie et l’excès de soleil. Après la pluie tant attendue, la végétation a repris des couleurs et la faune s’est réappropriée les lieux.

Cet endroit ne pourrait être complètement qualifié de petit coin de paradis si les plages n’étaient pas aussi belles. La première plage est à 20 minutes et si l’on se sent l’esprit un peu aventurier, on peut parcourir plusieurs kilomètres de route de terre à travers le bush et les forêts d’eucalyptus pour tomber sur quelques plages secrètes dont il faut taire le nom de peur qu’elles ne soient envahies par les touristes.

Je me suis doucement réconciliée avec les huîtres. La région est réputée pour le mollusque. J’ai donc voulu vérifier que mon corps pouvait de nouveau les tolérer après un récent épisode dramatique en France. Tout s’est bien passé cette fois. Les huîtres ont également bonne réputation là où je vais habiter. Ça serait donc dommage de devoir s’en priver. Je ne pourrais conclure le paragraphe gastronomie sans évoquer les délicieux produits du jardin qui poussent en abondance. Ici les œufs ne proviennent jamais du supermarché ainsi que la plupart des légumes. Il me tarde de commencer mon propre potager.


L’événement marquant de ces quelques semaines a été la rencontre d’un adorable bébé kangourou (joey en anglais) que la tante de Simon a recueilli. Le pauvre orphelin a eu la patte cassée par la voiture qui a causé la perte de sa mère. Pour venir en aide à ces petites créatures il est conseillé de faire partie d’une association qui forme les personnes à prendre soin d’eux. Une fois l’apprentissage terminé, l’association peut appeler les adhérents à tout moment pour une prise en charge d’urgence. Petit à petit il sera réhabilité à la vie sauvage.

Cette étape avant le grand saut dans ma nouvelle vie a été très enrichissante. Les conseils de Marg et John ainsi que leurs connaissances de la nature vont m’éviter de partir complètement en terre inconnue. Même s’il me reste encore énormément à apprendre.
Et si vous n’avez pas toute la journée une petite chanson dans la tête, alors n’allez surtout pas regarder le titre de ce post… désolée…