AUD 7000, c’est le prix à payer pour me permettre de
rester en Australie. Enfin… pour me donner une chance de rester en Australie. Après des jours et des jours à rassembler tous les
documents, les scanner, les faire traduire, les faire certifier, les télécharger, j’ai enfin obtenu mon
Bridging Visa A (effectif après mon Visa Etudiant). C’est le
visa provisoire délivré pendant
12 à 15 mois durant lesquels l’immigration va étudier mon dossier et décider si mon copain australien et moi sommes un
couple crédible. Auquel cas, j’aurai alors le privilège de pouvoir rester sur le territoire australien avec cette fois, un
Partner Visa. Le parcours pour en arriver là fut long et
fastidieux. Mon
certificat de naissance et mon
extrait de casier judiciaire m’ont été envoyés de France. Leurs
traductions par un traducteur accrédité étaient nécessaires et payantes. J’ai du faire une demande de
Police Check, l’équivalent du casier judiciaire, pour certifier que je n’avais commis aucun délit en Australie. Tout comme le
relation certificate, ça n’a pas été gratuit. Pendant huit semaines, Simon a passé au minimum deux heures par jour à réunir nos
“photos de couple”. Celles devant la Tour Eiffel lors de son séjour en France, celles avec ma grand mère, celles avec mes parents, mes frère et sœur… Puis celles avec sa famille en Australie et enfin, les photos de mes parents avec la mère et le beau-père de Simon lorsque ces derniers ont voyagé en Europe. Le lieu, la date, les gens présents et l’événement devaient être indiqués pour chacune de ces photos. Nous devions ensuite apporter les preuves que nous partageons les
dépenses courantes. Il était donc indispensable d’ouvrir un
compte bancaire commun et être complètement transparent sur les dépenses mutuelles qu’un couple normal est censé faire (courses, essence, sorties…). Pour prouver que nous
habitons ensemble, nous avons dû rassembler tous les courriers contenant nos
adresses. Cinq proches, australiens évidemment, ont du remplir un formulaire et écrire une
lettre certifiant que nous étions vraiment en couple. Chacun de ces documents a du être tamponné et signé par une personne assermentée. Les copies d’écran, photocopies, mails, photos… représentent une
centaine de preuves. Enfin, parce que fournir des documents n’est suffisant, il a fallu aussi entrer un peu plus dans les détails et expliquer précisément par écrit tous les aspects de notre relation :
Maintenant, on n’a plus qu’à attendre. Je doute que le Partner Visa me soit refusé. Si toutefois ça arrivait, je serais obligée de retourner en France (et les AUD 7000 ne nous seraient pas remboursés). Pendant le Bridging Visa, je ne suis en principe par censée sortir du territoire. C’est à dire qu’après le 2 janvier, date de fin de mon Visa Etudiant, je vais devoir rester en Australie pendant au moins un an. C’est pour cette raison qu’après mon séjour en France, je serai de retour en Australie le 31 décembre. Il est cependant possible d’obtenir une sortie de territoire. Il faut pour cela demander le Bridging Visa B. Celui-ci coûte encore AUS 140. Pour justifier cette demande exceptionnelle, j’ai besoin d’une bonne excuse. Après l’épisode éprouvant du Bridging Visa A, j’imagine que Simon et moi allons faire une petite pause avant d’entamer d’autres démarches liées à l’immigration…