Maintenant que nous avons le terrain, nous allons enfin pouvoir nous mettre à la permaculture. Et c’est justement en Australie que la permaculture est officiellement née. Cette méthode d’ “agriculture permanente” a été fondée en 1970 par deux australiens. Nous n’avons pas la prétention de nous lancer dans du maraîchage à grande échelle. Notre seul objectif est d’obtenir grâce à notre jardin , des produits que nous aurons obtenus naturellement sans pesticide ni circuit long avant d’arriver dans notre assiette.
Nous sommes en Nouvelle- Galles du Sud, sur la côte Est de l’Australie, à égale distance entre Brisbane et Sydney. La plage la plus proche est à 6 km. Le climat est sub-tropical.
Le terrain fait environ 2 hectares, la moitié est occupée par une forêt de térébenthines et d’eucalytus.
Nous ne partons pas de rien. Les précédents propriétaires ont déjà planté un grand nombre d’arbres fruitiers et installé un potager.
Ils nous ont également laissé trois poules à qui j’ai données, en bonne française que je suis, les prénoms suivants : Blanchette, Noiraude et Chouchoute (parce que c’est ma préférée). Noiraude est une Ancône et les deux autres sont des Bantams. Elles pondent des petits œufs tout blancs. Il y a quelques jours, nous leur avons aménagé un nouveau poulailler. Ici ce ne sont pas tant les renards qu’elles craignent mais les serpents. Il leur faut donc un abri sûr pour la nuit et nous ne pouvons pas prendre le risque de les laisser explorer les alentours pendant la journée. L’ancien propriétaire en a déjà trop perdu.
Vu l’environnement, je n’ai pas vraiment de doute sur la qualité de la terre. La végétation est luxuriante et les herbes folles gagnent régulièrement du terrain.
Pour la première fois de ma vie j’ai désherbé les allées d’un potager. J’étais concentrée sur mes mauvaises herbes, quand Simon s’est écrié “serpent !”. Je voyais alors pour la seconde fois, un serpent des arbres curieux d’observer d’un peu plus près à quoi ressemblaient les nouveaux habitants de ce petit paradis.
Dans le potager, il a fallu identifier ce qui avait déjà été planté. Il y a encore quelques jours, je ne savais pas à quoi ressembler des amarantes ou des gombos. J’ai fait un peu de place pour les prochains légumes, semé des carottes et des radis et sous couvert, des poireaux et du radicchio. Pour l’instant seuls les radis pointent le bout de leurs fanes.
Je me suis abonnée à une newsletter (gardengate.com) qui va m’avertir tous les mois des espèces à planter en fonction de mon climat et de la saison.
Nous avons installé un compost juste à côté du potager. Pour l’instant rien de vraiment définitif, juste une longue palette coupée en 3 morceaux pour recevoir certains détritus biodégradables et un peu d’ombre en toile de jute pour ne pas assécher le compost. Nous avons commencé à y jeter des épluchures de légumes et de fruits, des mauvaises herbes, des coquilles d’œufs, des feuilles mortes et de la terre.
Concernant l’énergie, un chauffe eau solaire était présent lors de notre emménagement. Sur le toit de la maison principale il y a déjà six panneaux solaires. Lors des jours ensoleillés nous pouvons produire jusqu’à 1,5 Kw d’électricité. Nous aimerions à terme rajouter 20 panneaux dont 10 sur le toit de la maison secondaire (la nôtre).
L’eau de pluie est notre seule source d’alimentation en eau. En 6 ans, l’ancien propriétaire n’a eu besoin d’acheter qu’une seule fois de l’eau en raison d’une grosse sécheresse. Afin d’éviter d’en arriver là et pour avoir suffisamment d’eau pour alimenter le potager nous allons devoir augmenter nos réserves d’eau en ajoutant d’autres réservoirs. Pour l’instant il y en a déjà deux ainsi qu’un puits qui fonctionne avec une pompe électrique.
Beaucoup de projets et d’améliorations sont prévus. A terme nous aimerions :
Augmenter les réserves d'eau en acquérant de nouveaux réservoirs.
Investir dans plus de panneaux solaires pour être complètement autonome en électricité.
Créer un verger et un autre potager sous filet pour protéger les fruits et légumes des oiseaux.
Introduire de nouvelles copines pour nos poulettes.
S’ajoutent à la liste, tous les chantiers concernant l’amélioration de notre maison. Même si celle-ci est déjà très agréable à vivre et parfaitement habitable en l’état, elle n’est pas complètement fonctionnelle et mériterait quelques aménagements.