La visite du potager

Aurélie alias "Oh really"La permaculture, Le terrain, Les chantiers

Le printemps est bien là. Les journées rallongent doucement, la pluie a reverdi le paysage et les températures sont bien plus plaisantes. Le timing est parfait puisque le potager est enfin terminé et que tout ce qu'on y a planté s'est mis à pousser frénétiquement.

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Les premiers coups de pelle remontent à presque un an. A l'époque, nous avions Coco, un backpacker français, pour nous donner un coup de main. Il fallait tout d'abord creuser des trous pour y planter les poteaux qui allaient assurer le maintien de toute la structure. Des arbres de notre forêt ont fait l'affaire. Puis, plusieurs mois ont passé avant que les choses ne s’accélèrent. Simon a bénéficié d'un bon deal avec un professionnel local pour récupérer des vieux morceaux de toit que des particuliers voulaient changer pour un toit plus neuf.
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Avec les morceaux de toits en tôle, nous avons construit un potager surélevé. Ainsi, nous n'avons pas besoin de nous baisser pour jardiner et récolter. Nous ménageons déjà notre dos pour les longues années de jardinage à venir. Afin d'atteindre facilement l'ensemble du potager, tout en optimisant l'espace, nous avons construit les bacs de jardin en créneaux. Avant de commencer, il a fallu désherber tout le carré. Nous voulions commencer notre potager avec de la terre saine qui n'a pas été en contact avec des mauvaises herbes qui se seraient répandues rapidement. Jorrit, le frère d'une amie hollandaise, est venu nous aider pour installer le reste des poteaux.
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Le potager fait 13 mètres de long sur 8 mètres de large. Après plusieurs jours de dur labeur, Simon a eu une petite frayeur une fois l'installation des bacs de jardin terminée. Il a réalisé que les plaques en tôle pouvaient avoir été enduites d'un revêtement en plomb et donc contaminer la terre dans laquelle nos légumes allaient être cultivés. Il a donc du acheter un test en kit. Après quelques secondes de suspense à attendre que la pastille vire à la bonne couleur, nous avons été soulagé de constater que tout le travail fourni n'avait pas été vain.
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Les bacs de jardinage ont ensuite été remplis de terre. 56 m² ont été nécessaires. Nous avons acheté de la bonne terre à un pépiniériste. Celle ci est composée de composte, fiente de poules, fumier et champignons. Parfait cocktail pour faire pousser des plantes saines et vigoureuses.
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Avant de commencer à planter nos graines, nous avons recouvert l'ensemble de la structure d'un grillage protecteur contre les oiseaux ou autres gros nuisibles tels que les wallabies ou opossums. Une fois de plus, nous avons eu une aide extérieure : Olly et Jordie, un charmant couple de backpackers qui sont restés une semaine chez nous et ont logé dans le bus.

Juste avant de partir en France, Simon a fabriqué la porte qui a permis de clôturer le projet. Nous avons protégé la terre avec de larges cartons pour que rien ne pousse pendant notre absence. Nous sommes revenus au bon moment. Après deux mois d’extrême sécheresse et de jours courts, la pluie et le soleil sont de plus en plus présents. Ce qui est idéal pour les semis. Après quelques semaines, le résultat va presque au delà de nos attentes. Nous avons des salades à ne plus savoir quoi en faire. Les radis et les fraises semblent prometteurs et les plans de tomates poussent tranquillement.

Le potager comprend également une extension protégée uniquement sur les côtés. Maïsharicotsrhubarbepatates douces et courges n’intéressent pas les oiseaux. En revanche, les wallabies en sont sûrement très friands.

Parce qu'on est un peu feignant, et qu'on a encore beaucoup à faire sur le reste de la propriété, nous allons installer un système d'arrosage automatique dans les semaines à venir.

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Peut-être qu'à terme nous mettrons une "honesty box" à côté de notre boite aux lettres. Cela se fait beaucoup en Australie, les gens mettent à disposition, dans la rue, des fruits et légumes de leur jardin avec les prix indiqués ainsi qu'une boîte pour y déposer l'argent

Pour l'heure, nous sommes très satisfaits de notre "veggie garden" et sommes infiniment reconnaissants de toute l'aide que l'on a eu depuis le début du projet.